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Réalisateur : Pascal Rabaté

Origine : France

Durée : 1H20

Année : 2010

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Date de sortie : 29 Juin 2011

 

Avec : Jacques Gamblin, François Morel, François Damiens, Maria De Medeiros...

 

Synopsis :

 

C'est enfin le week-end, un week-end de printemps sur le littoral atlantique. Ce week-end-là, deux retraités se rendent dans leur résidence secondaire, une maisonnette aussi vaste qu’un timbre poste, et croisent un couple de punks ayant pour gîte une maison dessinée sur le sable d’une plage. Plus loin, deux imposteurs vêtus d’orange et de vert se mettent au golf non loin d’une procession funéraire. Au même moment, un représentant en parapluies a rendez-vous avec une maîtresse sado-maso dans un hôtel du bord de mer où séjournent deux couples dont l’existence sera chamboulée par un cerf-volant perdu. Il est aussi question d’étudiants des beaux arts, de voitures de sport, de voitures sans permis, de voitures de golf, de voitures volées, de caravane, de toile de tente, de lecteur de code-barres, de cadre photo décoré de coquillages et de tempête nocturne. Un week-end où les destins, les classes sociales, les générations, les sentiments, les douleurs comme les joies, se croisent. Un week-end à la mer, en somme.

 

Critique :

 

Ce que l'on peut dire immédiatement de Pascal Rabaté après la projection de ce film, c'est que le bonhomme possède un univers singulier qui n'appartient qu'à lui seul. A l'heure des comédies populaires préfabriquées comme un mobile home, Ni à vendre ni à louer apporte un petit vent de fraîcheur agréable en ce début d'été.

 

Ce long métrage non-sensique est un régal pour les zygomatiques. Convoquant le cinéma de Jacques Tati, l'univers des Deschiens et le monde épicurien de la présipauté du Groland, Ni à vendre ni à louer est un ofni stylisé et délirant. Le cinéaste embarque le spectateur dès les premières secondes par son sens du cadre et sa science du gag. Quasiment muet, le film regorge de trouvailles visuelles et se concentre sur le comique de situation. L'exercice est réussi et prouve que Rabaté est un artiste complet, capable de nous émouvoir à la fois au ciné et dans ses bandes dessinées. Les fantômes de Chaplin et de Tati planent au-dessus du film mais ne parviennent jamais à hanter l'oeuvre de Rabaté. Les influences du muet sont ici superbement digérées et ne donnent nullement l'impression de voir un film vieillot, bien au contraire.

 

 

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Proche de l'esprit grolandais dans ses déclarations d'amour à l'alcool et dans son regard plein de tendresse sur les personnes du troisième âge (le générique de fin est un grand moment), Ni à vendre ni à louer métamorphose l'esprit franchouillard grolandais en poésie du quotidien. Posant le même regard sur les petites choses de la vie que Philippe Noiret dans Alexandre le bienheureux, le film force le spectateur à prendre son temps, à lâcher prise, à retrouver sa candeur.

 

Le film n'est pas nunuche pour autant. Rabaté est un cinéaste charnel qui pense que l'Homme trouve son bonheur dans la bouffe et le cul. Avec une philosophie pareille, un film ne peut être mauvais. Ni à vendre ni à louer intègre sur-le-champ la famille des films comme : AALTRA, Avida, Hic, Chansons du deuxième étage, Kitchen Stories, une famille de cinéma maniant l'absurde pour crier haut et fort la nécessité du contact humain.

 

 

Pascal Rabaté - dessinateur : link

 

 

 


 
Tag(s) : #A LA CARTE (meilleurs films au choix)
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