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En me regardant de profil devant la glace, je vois que mon ventre dépasse de mon Levi’s. Si je me force à le rentrer, ça peut aller, mais je vais pas passer toute la soirée en contractant les abdominaux que je n’ai pas, et si jamais je me retrouve à poil, elle verra que j’étais en apnée toute la soirée. La honte totale. Merde, je transpire des bras, ma chemise est déjà trempée. Ça commence bien. Une sortie de classe le soir à l’Opéra, ce sera parfait pour tenter une approche physique. Dans un autre cadre que le lycée, je suis sûr qu’elle sera plus attirée par moi, en plus l’opéra c’est classe, il y a plein de films où le mec se fait la nana en sortant d’un récital de Mozart.

 

Putain, j’ai chaud avec ma veste en cuir. En plus, j’aurais du prendre la taille en dessous, je me suis encore trompé, je sais vraiment pas choisir mes vêtements. Quel naze. Ça y’est, je la voit, elle traîne encore avec ce débile d’Esposito. Quel connard celui là. Elle a une jolie coiffure, ça doit être sa voisine africaine qui lui a tressé les cheveux. Ça lui va carrément bien. On se dirige vers le car en marchant côte à côte. Je sais vraiment pas quoi lui dire. Je discuterais bien du dernier album de AC/DC mais je suis sûre qu’elle en a rien à foutre du rock. Je pense qu’elle écoute plutôt du reggae vu qu’elle fume des spliff à l’intercours. Et moi, je n’arrive à parler que de ce qui me passionne et le reggae je déteste, donc bon…

 

Elle a ses bas qui glissent de ses jambes toutes les deux minutes. Elle s’arrête dans un coin pour les remettre et je vois ses cuisses lorsqu’elle remonte sa jupe. Je bande comme un fou et avec mon pantalon en toile, ça fait une bosse au niveau du bas ventre. Alors je marche avec le cul légèrement en arrière et j’ai encore une fois l’air d’un con. Un con qui aurait chié dans son froc. Elle remarque rien et s’esclaffe à chaque fois qu’elle remet ses collants. Dans le bus, elle choisit de se mettre avec moi. Je sors mon lecteur MP3 et je lui glisse un écouteur dans son oreille. Je mets la chanson Blue Hôtel de Chris Isaak. C’est une chanson romantique que j’aime bien. Elle ferme les yeux et fait semblant de dormir.

 

L’opéra, c’est impressionnant quand même. Je regarde toutes les dorures et ça m’éblouit presque. Le récital commence avec l’apparition d’un petit gringalet qui curieusement, a une voix de dingue. Mon cœur est prêt d’exploser mais je tente de mettre ma main sur sa cuisse. Ça marche…Elle dit rien... Je la caresse lentement du plat de la main, elle me regarde et sourit en rougissant. Elle est vraiment belle putain. Après deux heures de chants, toute la classe sort. Mes potes disent du mal du spectacle et je fais de même. Pourtant moi, j’ai bien aimé. Elle accepte que je la raccompagne chez elle. On marche un petit moment et arrivé dans une ruelle, je la plaque sur un grillage et je l’embrasse. Nos langues tournent à n’en plus finir. Elle enlève sa culotte et dirige ma main sur son sexe. Je stresse car je n’ai jamais touché de vagin dans ma vie. Je cherche l’orifice de mon pouce et l’introduit lentement. Ses yeux se ferment et elle se mord la lèvre inférieure. La sensation de son sexe humide sur mon doigt est assez agréable. Je décide de m’agenouiller pour tenter de la lècher. Le cuni est nouveau pour moi, mais je trouve que ça fait le mec qui s’y connaît niveau cul. Elle me fixe en souriant et écarte les lèvres de ses doigts pour faire apparaître son clitoris. Je passe et repasse ma langue en prenant soin de mettre beaucoup de salive. J’avais vu un mec qui arrêtait pas de cracher sur sa partenaire dans un film de boule. Ça à l’air de lui plaire. Elle me propose d’aller dans la voiture de son frère pour qu’on « finisse ce que l’on a commencé ». Là, je suis coincé, je ne peux pas aller plus loin. Je suis puceau, et je suis sûre que je ne saurais pas faire. Surtout que depuis le début de l’année, je lui fait croire que je n’arrête pas de baiser. Elle verra que j’ai menti et je serais le mec le plus ridicule et le plus seul sur terre. Tout merdeux, je lui explique que ma mère doit venir me chercher dans dix minutes sur la place de la mairie. La vieille excuse. On s’embrasse une dernière fois, et elle franchit le portail de chez ses parents.

 

Le lendemain dans la cour, toutes les filles de la classe se foutent de ma gueule. Esposito et Royer me croisent dans les escaliers et me demandent si ma mère est arrivée à l’heure hier soir. Ils se mettent à rire et se font un check. En cours de français, elle est assise derrière moi avec sa copine Léa et elle me traite de bande mou en pouffant de rire. J’ai envie de la tuer. La prof s’absente un instant pour aller faire des photocopies. Enragé, je me retourne et je prends la peine de parler bien fort en lui disant que quand elle a enlevé sa culotte, une véritable odeur de fruit de mer s’est dégagée de son entrecuisse, et que baiser un poulpe ne m’a jamais fait bander. En la fixant, je m’aperçois alors que ses tresses ressemblent étrangement aux tentacules de ces animaux des mers, et je la trouve pour le coup, immonde.

 

Tag(s) : #LES ARDOISES DU PATRON (Nouvelles et scénarios)
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