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Synopsis :

 

Qui a violé et tué Rosie Larsen ? A Seattle, la commissaire Sara Linden a très peu de temps pour découvrir le meurtrier de cette jeune femme de 19 ans. Mais alors que l'enquête semble impliquer un politicien en vue, la brigade criminelle voit se multiplier les obstacles.

 

Critique :

 

Inspiré d’une série homonyme danoise, The Killing est la jeune dernière de la chaine américaine au parcours prometteur : AMC. La créatrice Veena Sud (Cold Case), écrit et coproduit cette petite merveille, qui est accueilli avec enthousiasme aux Etats-Unis, battant le record d’audience précédent de la chaine, avec l’excellente série Walking Dead.

 

Je dois avouer avoir été d’abord surpris par ce franc succès. À priori, cette série ressemble aux nombreuses autres séries polar produit en masse par la télévision américaine depuis une dizaine d’années. Mais non. Cette série est bien originale, et surprend par plusieurs points. Elle parvient à détourner les nombreux codes du genre du polar et d’installer une ambiance de taré.

 

Résumons l’intrigue en deux mots. Alors qu’elle était sur le point de partir à la retraite afin de se marier, Sarah Linden (interprétée par l’incroyable Mireille Enos, dans son premier, premier rôle) se voit attribuer une nouvelle affaire. Il s’agit du meurtre sanguinaire d’une jeune fille nommée Rosie Larsen. Mais l’affaire semble prendre une dimension plus complexe lorsque le candidat à la municipalité s’y trouve mêlé… Suspense…

 

La mise en scène qui s’inspire de l’esthétique danoise, est froide et humide, très semblable à celle de la géniale Wallander, série anglaise adapté de son homonyme suédois avec Kenneth Branagh en tête d’affiche. Il plane une lourdeur inhospitalière tout au long, pesante et belle à la fois, similaire à celle de Twin Peaks de David Lynch, qui partage par ailleurs des points communs narratifs. On découvre la ville de Seattle (tourné à Vancouver au Canada d’ailleurs, c’est moins cher quand même !), qui est connu pour être recouverte de pluie 80% de l’année. La dimension politique est amenée subtilement, et on découvre un univers de manipulation et de trahison, où personne ne montre son véritable visage. On suit également la famille de la jeune défunte, touchante et souffrante.

 

The Killing est écrit avec subtilité et intelligence. On prend son temps, car la vérité finit par ressurgir. Le personnage de Sarah Linden rappelle celui des frères Cohen, Marge Gunderson de Fargo, mais on découvre petit à petit ses propres démons, qui semblent amener le personnage à un tout autre niveau.

 

Cette série mérite l’attention du Sériophile (le correcteur automatique de Words ne reconnaît pas ce mot, et propose de le corriger par Spermophile). Elle est de qualité et l’ambiance mérite qu’on lui laisse la chance de se développer amplement. Je vous la conseille donc, et m’en vais d’ailleurs me mater le cinquième épisode sorti hier.

 

Bonne télé à vous tous !

 

IJB

 

 


 


Tag(s) : #LES SERIES TV DU PATRON (critiques)
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