SUCKER PUNCH

Réalisateur : Zack Snyder

Origine : USA

Durée : 1H50

Année : 2011

Synopsis :

Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.

Critique :

Sucker Punch ou Coup interdit pour la version québecoise est le nouveau bébé de Zack Watchmen Snyder. Stylisé à outrance, Snyder invente un neo kitch qui tente d'imprimer durablement la rétine. Le premier souci, c'est que les 5 lolitas du cinéaste ont beau être court vêtues, le film est rarement excitant. Le fétichisme de Snyder est noyé sous les FX et donne involontairement au film une image proprette assez décevante. C'est souvent le cas dans les grosses productions boostées aux CGI (Pearl Harbor et son " sale-propre" par exemple).

En dépit de quelques séquences qui décrochent la mâchoire (c'est déjà beaucoup je l'avoue), Sucker Punch est un OFNI inclassable, un délire de cinéaste ayant carte blanche pour blinder son oeuvre de multiples références. Les enjeux ne sont jamais bien définis, les métaphores sont souvent lourdingues mais le Zack a le sens du spectacle fort heureusement. Et puis, mater des jeunes filles sur-armées qui en mettent plein la gueule à des nazi zombies, c'est autrement plus kiffant que de se taper 1H30 d'un seigneur des anneaux avec des chouettes! (cf Ga hoole, la légende des gardiens, avant dernier film de Snyder).

La contrainte aide parfois des cinéastes à se surpasser : ici, Snyder est no limit. Bilan : son film part souvent en cacahuètes. Sucker Punch manque cruellement d'unité et le fait d'avoir construit son film comme un jeu vidéo le fait ressembler à un empilement de sketchs (dévastateur il est vrai) sans réelle ligne directrice. Snyder a du s'amuser comme un petit fou mais il a souvent du mal à nous faire partager son enthousiasme.

Attendons de voir ce que ce cinéaste fera du personnage de Superman. Le bon samaritain de DC Comics a vraiment besoin d'être perverti à l'écran et Snyder est peut être l'homme de la situation. A voir...