UNIVERSAL SOLDIER DAY OF RECKONING

Réalisateur: John Hyams

Origine: USA

Année: 2011

Durée: 1H55

Synopsis:

L’anarchie règne sur le monde, les UniSols (Universal Soldiers) Luc Devereaux et Andrew Scott, affranchis des ordres du gouvernement, veulent créer un nouvel ordre. Pour y parvenir, ils doivent éliminer les plus faibles parmi leurs rangs afin de constituer une armée invincible…

Critique:

Jamais je n'aurais pensé regarder un nouveau volet de la franchise débile UNIVERSAL SOLDIER, mais ce DAY OF RECKONING jouit bizzarement d'une assez bonne réputation sur le net. Avec à l'affiche l'inoxydable Van Damme et l'impressionnant Scott Adkins, je me suis dit qu'au pire, il y aurait des bastons plus qu'acceptables. Miracle, UNISOL 4 est bien plus qu'un vulgaire film de tape.

Vautré sur mon fauteuil, clopes à disposition, sandwich au thon à portée de main, je suis opérationnel pour la projo du film de John Hyams sur mon PC. Je laisse la télévision branchée sur BFM TV car je pense à tort que ce long métrage ne sera jamais capable de m'embarquer dans ses délires. Les premières minutes défilent. Surprise, la réal est au top et l'ambiance carrément démente. J'arrête immédiatement la chaîne d'info en continue et je commence sérieusement à regarder ce film d'un autre oeil. John Hyams a la très bonne idée de pomper sans vergogne le style de Gaspard Noé d' ENTER THE VOID. Les dix premières minutes d'UNISOL sont tout simplement bluffantes pour un film de ce genre. Gaspard Noé avait proposé un nouveau style de cinoche en 2009, et l'idée de copier la technique d'ENTER THE VOID pour un film de série B bas du front m'apparaît finalement comme une excellente idée.

L'atmosphère poisseuse et cauchemardesque fonctionne, et on s'aperçoit très vite que ce film ne va pas faire dans la dentelle. La violence est on ne peut plus hardboiled, sèche comme un coup de trique et carrément bien shootée. Puis, vient une scène démente dans laquelle un barbu bodybuildé défonce tous les clients d'un bordel. En bleu de travail et armé d'un fusil à pompe, le gars fait un véritable carnage. Une séquence choc qui fait décoller UNISOL 4 vers une destination cinématographique plus que rare aujourd'hui: le film trip ultra violent.

On redescend assez vite de notre nuage au milieu du film. Le métrage se perd dans un scénario con comme la lune et peine à garder l'énergie du début. UNISOL 4 reprend du Redbull dans les dernières vingt minutes en nous gratifiant d'un gunfight jubilatoire en plan séquence parfaitement exécuté. UNISOL 4 est un film inégal qui démontre parfois un savoir faire épatant dans sa représentation de la violence à l'écran. C'est quand même étrange de trouver autant de qualité à un truc comme UNIVERSAL SOLDIER. Je ne m'en remet toujours pas.

Bande annonce du film