Un seule phrase : "la grosse claque de ses dix dernières années". Vu en 2003 dans une petite salle "arts et essais" de Lyon, je ne me suis toujours pas remis de cette projection. Arnaud des Paillères à pondu un film définitif sur la spiritualité et le mysticisme. Voilà l'histoire :
Menacé en Algérie, Ismaël émigre en France, le temps que ceux qu'ils fuient l'oublient. Il raconte son parcours clandestin sous la forme d'un conte biblique, l'histoire de Jonas dans la baleine. Ailleurs en France, un vieil agriculteur perd son jeune fils. Ses trois enfants l'aident à traverser l'épreuve des funérailles, mais le vieux père sombre dans une sorte d'indifférence mélancolique, perdant peu à peu la force de vivre. Ses deux histoires ne se rencontrent jamais.
Adieu est un film envôutant où l' on ne peut s'empêcher d'admirer le talent du cinéaste. Chaque plan est une leçon de cinéma. La technique est au service d'un récit gigogne d'une rare profondeur. Peut être un des films qui a redéfini l'emploi de la voix off. Omniprésente, cette dernière nous hypnotise. Le spectateur est tout ouie, il absorbe le flots de parole avec jouissance. Une expérience cinématographique intense.
Arnaud des Paillères s'est imposé comme un poid lourd du cinéma dès son premier film.
Extraits vidéos à l'appui, bien plus parlant que les mots face à cette oeuvre..