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BABYSITTING, le récit d'un traumatisme

Je viens de quitter ma femme. Je n'arrive plus à la regarder dans les yeux. Je suis allé voir Babysitting au cinéma, et depuis, je pense que je ne la mérite pas. Je crève de honte. J'ai perdu toute confiance en moi. Comment j'ai pu croire un instant que ce film allait être drôle? C'est décidé...Aujourd'hui, je prends la route pour un long périple en solitaire, une marche qui me permettra de réfléchir à cet acte suicidaire. Même mon psychiatre m'a dit qu'il ne pouvait rien pour moi.

Tout a commencé quand j'ai vu la bande annonce. Je me revois rigoler devant la scène où le gamin du film se cogne contre une statue. Quand je repense à cet acte, je pleure. Pourtant, j'aimais bien Philippe Lacheau, La bande à Fifi, sa troupe de saltimbanques qui officiait sur canal m'avait toujours fait marrer. Dans Babysitting, j'ai frôlé l'AVC. Fifi joue comme une merde et on ne voit que lui pendant 1H30. Snif. Les créateurs de ce film jurent devant dieu qu'ils avaient écrit le scénario de leur bouse avant la sortie du film Projet X. Ça, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le blaze. Fifi se fout ouvertement de la gueule du monde. Babysitting, c'est Projet X version Ricard et tapenade. On refait les mêmes gags que le long métrage américain et on prend soin de les rendre encore plus pourris. Les scénettes pathétiques s'empilent et c'est au bout d'une heure que je suis sorti de la salle pour me rendre aux toilettes. Là, je me suis brûlé les poignets avec mon briquet. J'ai considéré l'automutilation comme une aide à cette immense remise en question que je vivais à cet instant...

Quand je suis retourné dans la salle, Philippe Lacheau pilotait un kart sur une route nationale et son pote jetait une tortue en peluche sur leurs assaillants. Je me suis mis à trembler. Voler des idées aux américains, déjà ça craint. Mais voler une idée à Remi Gaillard, c'est le fond de la misère intellectuelle. A chaque apparition de Gérard Jugnot, mon nez saignait, et quand Vincent Desagnat jouait, je pétais. L'acting du pote de Michael Youn semblait relié à mon système digestif. Étrange. Ce qui est encore plus bizarre, c'est que je ne me rappelle plus de la dernière demi-heure du film. Mon médecin traitant émet l’hypothèse d'un refoulement très puissant, un mécanisme de défense issu de mon inconscient pour éviter un choc émotionnel dévastateur.

Ça y est! J'ai terminé de préparer mon sac dans lequel j'ai fourré des films de Judd Apatow, des Will Ferrel et l'intégrale de la série The Office. Si j'ai une crise de panique, ces produits audiovisuels de grande qualité me seront d'un grand secours.

Adieu.

Tag(s) : #LE PLAT DU JOUR (actualité ciné)
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